Risque de facture impayée : en quoi l’affacturage est utile ?

Le recouvrement d’une créance peut ne pas aboutir lorsque l’échéance de paiement est largement dépassée ou que les relances successives n’aboutissent pas.

Vous faites régulièrement face à des factures impayées dans le cadre de votre activité professionnelle ? Avez-vous pensez à l’affacturage pour améliorer la gestion de votre poste clients ? Tout ce qu’il faut savoir sur cette méthode de financement.

Qu’est-ce que l’affacturage ?

L’affacturage ou factoring consiste pour une entreprise à sous-traiter le recouvrement de ses factures à une société financière. Celle-ci appartient à l’Association française des sociétés financières (ASF) et est agréée en tant qu’établissement de crédit spécialisé ou société de financement.

Plus précisément, l’affacturage est une méthode de financement permettant à l’entreprise d’obtenir le paiement immédiat de ses factures, une couverture contre le risque d’impayés et une rentrée d’argent immédiate. Il faut distinguer l’affacturage « classique » qui comprend trois prestations : le recouvrement du poste clients, le financement des créances, l’assurance-crédit, de l’affacturage « en gestion déléguée » qui concerne principalement les grandes entreprises.

Qui peut recourir à l’affacturage ?

Toute entreprise peut avoir recours à cette technique de gestion, quels que soient sa taille et son secteur d’activité. Pour en bénéficier, il faut se rapprocher de l’ASF qui compte un certain nombre de sociétés d’affacturage parmi ses adhérents.

Avantages et inconvénients du factoring

L’affacturage s’avère particulièrement intéressant pour les entreprises qui cherchent à reconstituer leur trésorerie. Grâce à cette solution, les entrepreneurs ont la possibilité de se concentrer sur leur activité principale, de mieux connaître leurs clients, d’anticiper les litiges et de réduire les délais de paiement.

Le principal inconvénient de l’affacturage concerne son accessibilité. Certains sous-traitants se montrent exigeants et peuvent demander un nombre minimum de factures à l’entreprise.

Affacturage et risque de facture impayée

L’affacturage peut être utile en cas de facture impayée. Deux situations doivent être différenciées :

Vous souhaitez déléguer la relance des factures impayées

Le « full factoring » est une forme d’affacturage susceptible de vous convenir. Elle consiste à déléguer entièrement la gestion du poste clients, de la relance des factures impayées à l’encaissement des paiements. Dans le cadre de ce montage, vous n’avez pas à gérer les relances mais avez une obligation de transparence à l’égard de vos clients. En effet, ceux-ci doivent nécessairement être informés de la cession des créances à une société d’affacturage.

Le « full factoring » se découpe en 5 grandes étapes :

  1. Un client passe commande
  2. Le client est livré et obtient la facture associée à son achat
  3. Cette facture est cédée à la société d’affacturage
  4. Le factor finance l’entreprise sous 24 à 48H à hauteur de 95 % de la facture
  5. La société d’affacturage prend contact avec le client pour recevoir le règlement de la facture à son échéance.

Ainsi, en ayant recours au « full factoring », vous pouvez disposer rapidement de liquidités et n’avez plus à faire face à d’éventuels risques de défaut de paiement.

Vous souhaitez conserver la gestion des relances des factures impayées

Vous n’êtes pas obligé de confier l’intégralité de la gestion du poste clients au factor. Trois principales formes d’affacturage permettent de conserver tout ou partie de la gestion clients :

1 – Le rachat de balance

Cette forme d’affacturage consiste à financer des créances de manière groupée. Il revient à l’entreprise bénéficiaire de choisir la fréquence à laquelle les factures sont transmises. Cette solution est idéale pour les entreprises comptant de nombreux clients et émettant des factures dont les montants sont peu élevés.

2 – L’affacturage confidentiel

Grâce à l’affacturage confidentiel, les clients continuent à passer commande et à régler leur fournisseur sans savoir que leurs factures sont cédées à un tiers. Ce dernier se charge de la cession et de la transmission des créances au factor mais aussi des relances et de la gestion du recouvrement. Pour renforcer sa protection contre les impayés, il garde la possibilité de souscrire une assurance-crédit.

3 – L’affacturage non-géré

L’affacturage non-géré permet de conserver la maîtrise du poste clients tout en bénéficiant d’une solution de financement sûre. Concrètement, après avoir cédé la facture à la société d’affacturage, l’entreprise obtient une avance de trésorerie et doit ensuite effectuer les démarches nécessaires pour récupérer la somme due auprès du client. Cette somme sera placée sur un compte partagé avec le factor.

Vous connaissez désormais les différentes formes d’affacturage accessibles que vous souhaitiez conserver la gestion des relances des factures ou la déléguer à un tiers.

Pourquoi souscrire une assurance-crédit ?

L’assurance-crédit peut s’avérer utile en cas de facture impayée. Proposée par les sociétés d’affacturage, elle permet de gérer à la fois la surveillance et la prévention du risque client, les contentieux et l’indemnisation des impayés.

L’assurance-crédit n’est pas toujours incluse dans les contrats d’affacturage. Si vous souhaitez en bénéficier, pensez à vérifier ce point. Si cette couverture n’est pas prévue, vous pouvez toujours souscrire à ce contrat séparément.

Ce qu’il faut savoir avant de signer un contrat d’affacturage

Vous envisagez de signer prochainement un contrat d’affacturage et/ou une assurance-crédit ? Avant toute chose, pensez à faire le point sur vos besoins (besoin en financement et gestion du poste clients). Cela vous permettra de faire un meilleur état des lieux des différents coûts et services des contrats.

Il est indispensable d’étudier les clauses figurant dans le contrat d’affacturage : champ d’application, pays d’intervention, subrogation du contrat, justificatifs, fonds de garantie, compte de réserve, commission d’affacturage, commission de financement obligation d’information, pénalités et intérêts de retard… Pour éviter les mauvaises surprises, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel. En plus de vous conseiller, ce dernier sera en mesure de négocier certains éléments comme le mode de calcul des intérêts financiers (précomptés ou postcomptés) ainsi que les frais de dossier qui peuvent être réduits ou totalement supprimés. Quelle que soit la méthode utilisée pour comparer les offres, il est recommandé de faire au moins trois demandes de devis en ligne, 100 % gratuite et sans engagement.